Association franco-belge Le Cercle Léopold III

QUELQUES SOUVENIRS DE NOS MEMBRES

  • Libération du Roi Léopold III par la VIIe Armée américaine du général PATCH

Depuis début 1945, un régiment d'autos blindées est constitué et s'entraîne à GIJZEGEM.

Le 08 mai, à l'annonce de la libération du Roi, le Colonel CUVELIER (commandant le régiment) prend l'initiative d'envoyer un détachement à Strobl pour ramener le Roi en Belgique.

La préparation se fait sous le couvert d'un exercice d'alerte. Y participent, le Colonel CUVELIER, le Major de SELLIERS de MORANVILLE, les capitaines GROSJEAN (quartier maître), TOTELIN (radio), d'ANDRIMONT (cartes) et les commandants ad intérim des escadrons C : SAUVAGE et DEWANDRE.

Les escadrons C et D ont été choisis pour exécuter la mission.
Le lendemain matin le régiment reçoit l'interdiction d'exécuter la mission prévue.
L'ordre provenait du Ministère de la Défense Nationale. Personne n'a jamais su qui l'avait donné.

II est clair qu'il était déjà prévu en haut lieu d'interdire au Roi de rentrer en Belgique.

R.DEWANDRE
Lieutenant Général e.r.

 

  • ETE 1983

Il ne m'a malheureusement pas été donné l'occasion de rencontrer en personne le Roi Léopold III.

J'ai cependant marché sur ses traces au cours de l'été 1983, lors d'une visite de prospection au Kenya. M'étant rendu dans les parages si pittoresques du Lac Nakuru, j'y rencontrai un Belge qui y vivait depuis des années. Il me confia qu'il avait eu quelque temps auparavant la chance de recevoir la visite du Roi, en plein voyage d'études dans ce beau pays. Le Roi lui posa beaucoup de questions, prit d'abondantes notes, se fit montrer la région et prit quantité de photos avec l'appareil qui ne le quittait jamais. On sait que c'était un grand voyageur et qu'il fit des reportages sensationnels sur les pays qu'il a visités. Son hôte était encore sous l'impression des qualités de cet homme et des connaissances qu'il avait accumulées.

Quelques semaines plus tard, tandis que je me trouvais sous l'uniforme, participant en Allemagne aux manœuvres de la 16e division belge, j'appris par la radio civile le décès du Roi. Officier de liaison, je me précipitai au centre d'opérations de la division, où l'on était occupé à régler des problèmes militaires, et interrompis les discussions autour de la grande carte déployée dans la tente de l'état-major pour apprendre à ces officiers la chagrinante nouvelle. Tout le monde se tut, les visages s'assombrirent. Léopold III faisait l'objet d'une grande affection de la part de nombreux militaires de l'armée belge.

Baudouin ELLEBOUDT

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