Voici quelques pensées d'hommage au Souverain que j'ai toujours regretté de ne pas avoir eu l'occasion de rencontrer.

Lors du décès du Roi Léopold III, je n'avais que onze ans.
Je me souviens de mon instituteur de sixième primaire qui, en classe, nous avait fait suivre la cérémonie des funérailles à la télévision.

L'émotion marquait le visage de tous mes camarades de cours.  Une ambiance lourde régnait ; les propos du journaliste qui commentait l'événement ne parvenaient pas à la dissiper.

Les images témoignaient du chagrin du Roi Baudouin et de tous les enfants du Roi Léopold III, blessés une nouvelle fois par le départ de celui qu'ils avaient tant aimé.  Un sentiment de douloureuse et profonde sympathie était palpable.

Lorsque le cercueil sortit de l'église Saint Jacques sur Coudenberg, porté par les Chasseurs Ardennais, un silence absolu enveloppait alors la place Royale de Bruxelles.
Pas un mot ne fut proféré par la bouche de ceux qui avaient autrefois accusé le Roi.

Ceux qui l'avaient blâmé hier lui rendaient hommage aujourd'hui, au moins par leur silence, devenu éternel…

Christophe VEYS

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