Association franco-belge Le Cercle Léopold III
Le
général Close a rendu les armes
Son
dernier baroud d'honneur aura été, voici quelques mois, de porter, avec
d'autres, sur les fonts baptismaux un Cercle Léopold III en France.
Malgré une santé de plus en plus délicate, « Bob » Close tenait beaucoup à
cette initiative, lui qui s'honorait aussi d'avoir été un des proches de la
princesse Lilian. Dans le même ordre d'idées, il avait aussi voulu apporter sa
pierre au débat historique en publiant il y a deux ans « Léopold III, les
non-dits », où il n'hésita pas à aller à contre-courant de ses
propres sympathies britannico-américaines pour pointer le doigt vers les
Alliés qui avaient sacrifié, selon lui, notre quatrième roi.
Atlantiste, le général Close le fut, en effet, jusqu'au bout des ongles. A tel
point d'avoir été longtemps placé dans le camp de la droite la plus radicale
par ceux qui lui reprochait de renforcer le climat de guerre froide tout en
plaidant pour un renforcement de la défense de l'Otan notamment par ses deux
livres-brûlots : « L'Europe sans défense » et « Encore un effort et nous
aurons perdu la 3ème guerre mondiale ».
L'homme
était de droite. Et démocrate. Jeune élève de l'Ecole royale militaire, il
participa à la campagne de mai 40 avant d'être fait prisonnier en Allemagne. A
peine libéré, il s'investit dans les actions de sabotage et de renseignements
tout en participant à l’évasion des pilotes alliés vers les Pyrénées d'où
ils regagnaient l’Angleterre.
En
juin 1942, arrêté par la Gestapo, il fut déporté successivement à Bochum,
Esterwegen et Untermassefeld. Au lendemain de la guerre, il entama une carrière
militaire au sein du 1er Régiment des Guides.
Enseignant
à Bruxelles et à Paris, il commanda aussi l’escadron de chars avant d'être
promu au Shape puis à l’Otan, avant d'entrer en politique sous la bannière
libérale.
En juin 1980, le PRL en fit un de ses sénateurs bruxellois. Les funérailles
auront lieu ce jeudi 11 décembre à 10 h 30 en l’église Saint-Jacques
sur Coudenberg, à Bruxelles.
Christian
Laporte
Le
Soir du lundi 8 décembre 2003
Témoignage
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