UNE VOIX POUR LA VÉRITÉ

Le baptême de notre drapeau


Une cérémonie commémorant la campagne des 18 jours de mai 1940

 

Le cercle Léopold III, qui veut œuvrer en mémoire du roi des Belges et de son armée de 1940, est venu tenir son assemblée générale à Prigonrieux le 14 juillet 2004 

Le cercle Léopold III avait choisi Prigonrieux pour organiser son assemblée générale. De nombreuses personnalités françaises, belges et étrangères y ont participé avec l'inauguration du drapeau de l'association et un dépôt de fleurs au monument aux morts. Parmi les participants, les responsables de l'Union périgourdine des mutilés, réformés et anciens combattants autour du président local M. Roulet, et le maire François Lasternas.. La cérémonie s'est déroulée dans le silence en mémoire de cet épisode tragique de la « campagne des 18 jours » au cours de laquelle de nombreux soldats belges, mais aussi français, ont péri parce que sous-équipés.


Un texte, dont le but est « de rétablir la vérité historique » a été rédigé par l'écrivain feu Marcel Jullian (qui aurait dû être à Prigonrieux ce jour-là) et Jacques Borgers. président du cercle Léopold III. Ce dernier a donc lu cet « Hommage aux soldats alliés tombés au champ d'honneur en mai 1940 sur le territoire de la Belgique ». Un texte qui rappelle : «A l'aube du 10 mai 1940, sans ultimatum ni déclaration de guerre, l'armée allemande entre en Belgique. Le roi Léopold III et son gouvernement font appel à la France et à l'Angleterre pour repousser l'envahisseur. Immédiatement, des troupes françaises et anglaises traversent les frontières et participent aux opérations militaires. Le 25 mai, quinze jours après le début de l'invasion allemande, d'âpres combats et de très regrettables pertes, la situation de l'armée belge s'aggrave d'heure en heure puisqu'elle ne peut plus compter sur des secours alliés suite, notamment, au réembarquement des troupes anglaises ».

Et de rappeler : « Le roi Léopold III met clairement ses alliés au courant de cette situation tout en encourageant ses troupes à résister en leur disant :
«Votre sort sera le mien.» De grave la situation de l'armée belge devint tragique et le 27 mai elle est désespérée. Après dix-huit jours d'un combat d'une rare intensité, le roi se vit dans l'obligation d'y mettre fin afin de préserver de très nombreuses vies humaines et prévenait ses alliés de l'intention de l'armée belge de capituler, de demander l'arrêt des hostilités et non pas de signer un quelconque armistice ou traité de paix. »

Jacques Borgers poursuivait: «Un grave malentendu surgit alors et affecta gravement les relations franco-belges (..) Le 28 mai 1940, jour de la capitulation de l'armée belge, Paul Reynaud, président du Conseil français, piétine la Belgique sans vergogne et se lance dans une virulente diatribe contre le roi Léopold III, l'accusant, entre autres, d'avoir mis bas les armes sans un mot pour les soldats français et anglais venus au secours de son pays (...) En temps de guerre, la vérité est souvent malmenée..., certains hommes également. Les relations franco-belges en furent blessées. »


Et de souligner :
«Aujourd'hui, la vérité est heureusement rétablie (...). La grandeur du roi Léopold III et de son armée de 1940 est reconnue, même si, hélas, il reste encore des cicatrices dans l'esprit de certains. Le cercle Léopold III se veut précisément être une voix qui porte la vérité historique jusqu'aux oreilles de ceux qui ne l'auraient pas encore entendue. Nous nous souvenons des nombreux militaires belges, français, anglais et autres nationalités qui ont donné leur vie pour la liberté de nos pays, liberté sans laquelle la vérité est étouffée. »

 

Article de Jacques Boujou paru dans le Sud-Ouest du lundi 26 juillet 2004