Un règne brisé
Léopold III 1901-1941
Roger Keyes
Editions Duculot |
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Dans les derniers jours de mai 1940, quand l’armée
belge, en dépit de sa vaillante résistance, fut submergée sous les
assauts terrestres et aériens du Blitzkrieg, et que son Commandant en Chef,
le roi Léopold III, fut finalement forcé de capituler, une tempête de calomnies se déchaîna contre lui du côté allié. Elle eut pour
protagoniste le Président du Conseil français, Paul Reynaud, qui chercha
à faire du Roi et de son armée les boucs émissaires de la défaite de
l'armée française et du Corps Expéditionnaire Britannique, en accusant
faussement Léopold de désertion et de félonie. La vérité, si longtemps déformée
ou oblitérée, Roger Keyes la rétablit entièrement dans ce livre. Son père,
l’Amiral Lord Keyes of Zeebrugge and Dover, était l'officier spécial de
liaison de Churchill auprès du Roi. Il se trouvait donc au GQG de celui-ci
au cours des âpres combats que les Belges livrèrent aux côtés des Alliés. L'auteur ne s’est pas
seulement servi de tous les rapports, carnets et papiers de son père, mais
a méticuleusement rassemblé une masse d'autres matériaux, pour la plupart
restés secrets ou inédits jusqu'à ce jour. Il en résulte un texte dévastateur,
qui jette une lumière toute nouvelle sur la campagne de mai 1940. Il démontre
notamment que loin d'avoir capitulé sans prévenir les Alliés et d'avoir
ainsi découvert le flanc du Corps Expéditionnaire - comme Reynaud,
et sous sa pression, Churchill l'ont prétendu -, le roi Léopold a
prolongé la résistance de son armée trente-six heures après que les
Britanniques aient commencé leur évacuation (sans en avertir leurs alliés
belges et français). Ce faisant, il a empêché les gigantesques forces
ennemies de couper le Corps Expéditionnaire de la côte, et rendu possible
le miracle de Dunkerque La plupart des calomnies qui
proliférèrent à partir du « grand mensonge » de Reynaud ont
toujours cours aujourd'hui. L'exposé très documenté des faits que nous
livre ici Roger Reyes rétablit enfin la vérité historique. |