- 2 DC et 1L13L en particulier: occuper et tenir la ligne Dadizele-Gheluwe, rechercher la
 li
aison jusqu'à Werwick, c'est-à-dire 5 km à l'ouest de la limite convenue.

- XII Lancers pour le II Corps: reconnaître et observer:

  - le secteur en avant du canal de Comines position de flanc-garde fixe à 9 km à l'ouest de
Menin limite convenue

 - la limite gauche du II Corps, c'est-à-dire au nord de Ypres-Dixmude dans l'appréhension
d
'une brèche entre les deux Armées.

- à part la visite d'un officier d'Etat-Major du II Corps britannique et le passage du Major
Browne-Clayton du XII Lancers au PC 2 DC à 14
.10 Hr, les rencontres évoquées à la jonction
sont fortuites plutôt que concertées et résul
tent de l'initiative et de la conscience professionnelle
d'un chef de P
eloton du 1 Lanciers qui prolonge sa mission jusqu'à Wervickl8

Après avoir affronté un douanier français (!), il rencontre fortuitement un officier belge de la
liaison auprès du II Corp
s britannique animé du même souci que lui19. Amené au QG de la DI
britannique, un Colonel lui expliquera que le II Corps britannique a abandonné la Lys et s'est
replié sur la po
sition frontière française:

- sans éprouver le besoin de prévenir son voisin belge (NDLR : Que faisait la liaison belge ?)

- sans s'émouvoir de la brèche qui est en train de se creuser dans le secteur Dadizele-

Gheluwe-Wervicq «véritable verrou de sûreté protégeant la liaison avec les Britanniques ».

- sans intervenir contre les unités allemandes qui filent devant lui pour attaquer le front
b
elge alors que son artillerie détruira son matériel et ses munitions dans les jours si pas les
heures qui suivent
»20.

 

- Le rapport du Major Browne-Clayron mentionne « That the young staff officers where as
p
ink and powdered as when we had last them a fortnight ago». Sans épiloguer sur cette appréciation
apparemment
élogieuse de l'aspect extérieur après une nuit de mouvement des officiers de
l
'EM 2DC21 deux réflexions viennent à l'esprit sans pouvoir donner de réponse:

- jusqu09.00 Hr, le PC 2DC était à Torhout et ensuite à Moorslede soit environ à 25
et 9 km des combats où la jonction d
evenait précaire.

Le Journal de Campagne ne mentionne que deux visites du même officier britannique.
Etait-ce l
e Major Commandant d'Escadron qui a été enregistré comme officier d'Etat-
Major du II Corps à 14
.10 Hr et 18.15 Hr ?

- Cet officier était-il au courant de la capture d'un document important par la 3 DI du
G
énéral Montgomery? Ce « most valuable paper » en 4 exemplaires pour toute la
Wehrmacht, confirmait que l'effort principal s'exerçait au sud de Courtrai vers Ypres, là
où l'are belge a étendu son front pour libérer une Division britannique en vue de
l'attaque prévue pour le lendemain. Cette information ne fut pas communiquée aux

18 MODERA Adrien, Sous-Lieutenant CR), de l'Escadron blindé du 1 Lanciers op cit p 57 à 60.

19 TERLINDEN Baron A. Capitaine (R). sumé extrait des rapports des Officiers de liaison belges auprès des
Corps d
'Armées britanniques opérant en Belgique et portant sur les journées des 25 au 28 mai 1940, Archives du
Signataire p 2
.

20 Ces deux dernières « abstentions» sont spécifiquement évoquées par :

- Bernard H., Professeur à l'Ecole Royale Militaire, la Guerre et son évolution à travers les siècles, Tome 2,
Bruxelles 1957, p 96.

- Wanty E., Général, Le milieu militaire belge de 1914 à nos jours, MRA Bruxelles, p 244-245.

21 STEWART op cit P 363 - A l'intention des « anciens », ces officiers pourraient être le Colonel BEM Seriez, le
Commandant BE
M Lutens, le Capitaine BEM Bauduin ou les Lieutenants BEM Boussemaere, Piret ou
Schnitzler tous en fonction
à l'EM 2DC.

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