- le 20 mai au soir, soit six jours après la percée de Sedan, la 2 Panzer Division allemande atteint
Abbeville à l'embouchure de la Somme
achevant ainsi l'enroulement des armées alliées du
Nord.
- le 21 mai, une contre-attaque dans la région d'Arras menée par trois bataillons d'infanterie
britannique appuyés par 74 chars dont 58 légers et quelques
chars français en flanc progresse de
16 km. L'impact psychologique de ce « feu de paille» sur les Allemands fut hors de proportion
avec les effectifs engagés.
Le même jour, s'ouvre la conférence d'Ypres convoquée par le Général Weygand, nommé
généralissime. En trois conférences successives et sans présence simultanée des
Commandants en
chef, il est décidé d'attaquer
depuis le Nord et le Sud pour rétablir la liaison avec la
poche des
Flandres. L'armée belge couvrira les flancs Nord et Nord-Est jusqu'à Menin et relèvera à cet effet
une division britannique.
Un moment envisagé, un retrait vers l'Yser n'est pas retenu à ce stade.
A l'issue de cette conférence « révélant une effroyable absence de confiance »6
- Le Général français Bilotte, coordinateur du Groupe d'Armées n° 1 est mortellement blessé
dans un accident de voiture alors qu'aucun procès-verbal, carte ou
croquis, des rares décisions
prises n'avaient été établis. Ce n'est que le 25 à 14.30 Hr que le Général Blanchard fut
désigné pour lui succéder.
- Le Général Gort confie à l'Amiral Keyes7 représentant personnel de W. Churchill auprès du
Roi Léopold III. «Do the Belgians think us awful dirty dogs ? » (Les Belges nous prennent-
ils pour de beaux salauds ?) tandis que l'Amiral recevait un télégramme de W. Churchill par
lequel il déclare au Général Gort qu'il «revenait à demander aux Belges de se sacrifier pour nous8
- Les 22-23 mai: le BEF se retire de l'Escaut sous la pression
ennemie dans la région
d'Audenarde et s'installe sur la position frontière Halluin-Maulde découvrant le front sud de
l'Armée belge qui se replie sur
la Lys prolongée
par le canal de dérivation soit un
front de 90
km. Un groupement composé d'unité de Cyclistes-frontière et de Groupes cyclistes de DI
sera déployé après la relève
de la 44 DI britannique afin de garder la liaison.
- Le 24 mai à 18.30 Hr, Hitler ordonne l'arrêt des Panzer Divisions parvenues à 30 km de
Dunkerke. Ce « Halt befehl » âprement discuté contribuera considérablement au « mythe de
Dunkerke». De ce fait, l'effort principal allemand, terrestre et aérien, s'applique sur
l'axe
Courtrai-Ypres à la jonction entre les deux armées: « l'enclume est devenue le marteau ... il ne
progresse que lentement en subissant des pertes9 »,
6 ELLIS Op cité P 110
7 KEYES Roger, Un règne brisé, Léopold III, Duculot Gembloux 1988 p 318 repris entre autres
par BALACE
F., Jours de guerre, Tome 4 p 10
8 LIDDEL HART Sir Basil, Histoire de la seconde guerre mondiale, Fayard Paris 1973, p 83
9 HALDER, Kriegstagebuch Band I, Stuttgart 1962 Kohhammer
Verlag p 319 repris par Warlimont Général chef
des opérations, 5 ans au QG de Hitler, Elsevier Sequoia
Paris-Bruxelles 1975 p 75
et repris par Jean
Vanwelkenhuyzen, Miracle à
Dunkerke, Racine 1994 p 51
4