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MAI 1940:   UNE LIAISON AMBIGUË ENTRE LANCIERS BELGES ET BRITANNIQUES

1957-1985:   UN MONUMENT, UNE INVITATION,
                   UN CHEF DE PELOTON QUI N'EST PAS INGRAT ...

 

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Si souvent invoqué en Histoire ou en Education citoyenne - terme inédit qui semble laisser
accroire que rien se ne faisait auparavant - le Devoir de mémoire doit respecter les deux lois de
Cicéron.

« ne rien dire de faux, oser dire ce qui est vrai» 1
En ces temps de « médiacratie », il serait judicieux de les compléter ainsi:

« ne pas pécher par omission ou indignation, surtout si elle est sélective».

Cet ajour est aussi capital que les deux lois car le danger est plus subtil et non moins fréquent.

En ce 70e anniversaire des combats de mai 1940, il n'est pas dans nos intentions de retracer
exhaustivement les combats de 1940 qui font déjà l
'objet d'une très vaste bibliographie mais d’évoquer :

- d'abord les événements précédant le voisinage entre la 2 Division de cavalerie (2DC) et le XII
Royal Lancers (Prince of Wales's) régiment d'autos blindées de découverte des British
Expeditionary Forces (BEF) ;

- ensuite la confrontation de leurs missions respectives à la lumière parfois équivoque des faits et

des documents qui nous sont parvenus;

- enfin et surtout, des réactions ultérieures peu ou pas connues.

Tour exercice de critique historique en cette matière s'avère hasardeux de par « l'égoïsme sacré,
règle suprême des nations ...

La vérité a des aspérités et les arrondir induirait en erreur ».2

PROLOGUE

Pour la bonne compréhension du récit, il est nécessaire de rappeler les activités de la 2 DC et du
XII Lancers entre le 10 et le 25 mai 1940.

2 Division de cavalerie

Les unités organiques du Corps de Cavalerie - moins les 3< et 4< Régiments de Carabiniers
cyclistes (3 et 4 Cy) - renforcées temporairement par les unités de la 1 Division d'infanterie (1
DI) se regroupent sur la G
ette entre Diest et Tirlemont à partir de la nuit du 11 au 12 mai. La
plupart d'entre elles ont déjà été engagées dans diverses missions de destruction, de jalonnement
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1 De Oratio II XV 62. Cette règle a déjà été citée autre part mais elle n'est pas superflue ici.

2 Ces maximes étaient illustrées il y a un siècle par Sir Edouard Grey, Ministre des Affaires étrangères de
Grande-Bretagne:
« Ces étrangers doivent être de redoutables intrigants pour se méfier de nous comme ils le
font. Ils devraient être éduqués dans une bonne école anglaise
». Ref: Jean Vanwelkenhuyzen, 1940 - Pleins
feux sur un désastre, Racine 1995 p. 6 et 8
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